Recensement hivernal des chauves-souris de la réserve
27 Mars 2020
Recensement hivernal des chauves-souris de la réserve naturelle nationale de la Pointe de Givet
De nombreuses cavités souterraines de la réserve et ses alentours (grottes, anciennes carrières, forts,) servent de gîte d’hibernation pour les chauves-souris.
Qu’est-ce que l’hibernation ?
L’hibernation de nos chauves-souris est un état d'hypothermie régulée, durant plusieurs semaines qui leur permet de conserver leur énergie pendant l'hiver. Durant l’hibernation, les animaux ralentissent leur métabolisme jusqu’à des niveaux très bas, abaissant graduellement la température de leur corps et leur respiration, et puisent dans les réserves de graisse qui ont été stockées pendant les mois actifs.
Les chauves-souris hiberneront globalement jusqu’au printemps.
Pendant cette période critique, une tranquillité absolue est de rigueur : pas de perturbation sonore ou lumineuse qui les réveillerait, pas de modification des accès qui risquerait de les enfermer vivantes.
Un réveil non naturel lorsque les animaux sont en léthargie profonde entraîne une dépense considérable d’énergie pouvant conduire à l’épuisement des individus voire à la mort.
Pourquoi hibernent-elles dans ces sites souterrains ?
Car elles y sont tranquilles, à l’abri des prédateurs et y trouvent une température douce et constante et une humidité élevée.
Durant le mois de février, les bénévoles et salariés du CENCA s’activent dans les visites de gîtes d’hibernation.
Le principe est simple : équipés de lampes et de jumelles, les chirotpérologues visitent l’ensemble de la partie pénétrable du site, dénombrant et identifiant au maximum les chauves-souris présentes. Bien entendu, des règles strictes sont respectées afin de limiter au maximum le dérangement des chauves-souris : un seul passage par année, nombre réduit d’observateurs, temps de visite restreint, silence, lampes adaptées pour ne pas les réveiller, etc.
14 espèces de chauves-souris
14 espèces hibernent dans les cavités souterraines de la réserve et ses proches alentours, voici leurs petits noms : Sérotine commune, Murin à moustaches ou Vespertilion à moustaches, Murin à oreilles échancrées, Murin des marais, Grand Murin, Murin de Brandt, Murin de Bechstein, Murin de Daubenton, Murin de Natterer, Grand Rhinolophe, Petit Rhinolophe, Pipistrelle commune, Barbastelle commune, Oreillard roux et Oreillard gris.
Le point législation
Ces espèces sont toutes protégées par l’article L.411-1 du Code de l’Environnement. L’arrêté ministériel du 23 avril 2007, ainsi que son arrêté modificatif du 15 septembre 2012, protègent les espèces ainsi que leur habitat de reproduction et d’hibernation. Il est notamment interdit sur tout le territoire métropolitain et en tout temps : la destruction, et la perturbation intentionnelle des chauves-souris, ainsi que la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos de ces animaux.
Ces dernières années, de nombreux dégâts de sanglier ont été repérés sur les pelouses et landes de la réserve naturelle.
Cette étude permet d’établir des constats en termes de fréquence, répartition et importance des dégâts occasionnés par la population de sanglier sur la réserve.
Comme en 2021, seuls les secteurs présentant des enjeux écologiques avérés (présence de faune et/ou de flore remarquable) en milieux de pelouses et de landes présents au sein de la réserve ont été visés dans cette étude.