Cette année, M. Dehondt a demandé l’autorisation de réaliser un inventaire de criquets du genre Tetrix dans la Réserve Naturelle Nationale de la Pointe de Givet.
En effet, la réserve naturelle revêt un grand intérêt pour le Tetrix à deux points (Tetrix bipunctata), qui a été vu pour la dernière fois en 1992 par Gennaro Coppa.
Venant de Franche-Comté, originaire du Nord de la France, M. Dehondt, botaniste chevronné, travaille depuis un peu plus d’un an comme responsable de la délégation de Champagne-Ardenne du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien. Il s’agit d’un service scientifique du Muséum National d'Histoire Naturelle. M. Dehondt s’implique depuis une vingtaine d’années dans la connaissance et la protection des insectes de Franche-Comté et a notamment écrit un livre avec une équipe de passionnés : l’Atlas des orthoptères de Franche-Comté en 2008.
Les travaux de recherche que mène M. Dehondt et d’autres entomologistes démontrent la grande rareté de cette espèce et la nécessité de la rechercher spécifiquement sur le territoire de la réserve naturelle.
Il lui a donc été délivré un arrêté préfectoral l’autorisant à prospecter les diverses pelouses et landes sèches de la réserve naturelle afin de capturer et d’identifier les spécimens de Tetrix.
Le Tetrix à deux points mesure 5 mm. Il est associé à des milieux naturels très spécifiques et en bon état de conservation : les pelouses rocailleuses bien exposées au soleil et donc bien chaudes. Il est d’ailleurs régulièrement observé dans les sites voisins de Givet en Belgique. Alors, pourquoi ne pas le trouver dans la Réserve Naturelle Nationale de la Pointe de Givet également ?
C’est le pari que François Dehondt va tenter de réussir.
Afin de le guider sur les divers sites de la réserve naturelle, c’est Michel Corroy, le conservateur bénévole de la réserve naturelle qui l’a accompagné le 5 juin dernier.
Ce jour-là, l’espèce n’a pas été rencontrée, mais ce n’est que partie remise à la prochaine journée de prospection.
Cette sortie naturaliste a permis à François Dehondt de relever quelques plantes assez rares dans la région et la réserve naturelle : l’orobanche du lierre Orobanche hederae, encore aucune observation dans la réserve naturelle avant ce jour, ni dans aucun autre endroit des Ardennes.
Ces dernières années, de nombreux dégâts de sanglier ont été repérés sur les pelouses et landes de la réserve naturelle.
Cette étude permet d’établir des constats en termes de fréquence, répartition et importance des dégâts occasionnés par la population de sanglier sur la réserve.
Comme en 2021, seuls les secteurs présentant des enjeux écologiques avérés (présence de faune et/ou de flore remarquable) en milieux de pelouses et de landes présents au sein de la réserve ont été visés dans cette étude.