Suivi scientifique : les reptiles ...

Coronelle lisse
V.Graitson-Schmitt/CENCA
4 Septembre 2018

Le printemps et l'été sont les saisons durant lesquelles bien des espèces peuvent se développer, la chaleur et le soleil sont en effet de bonnes conditions pour certaines plantes qui vont alors pousser, donner des fruits et ainsi nourrir la faune.

Mais pour les reptiles, cette température est d'autant plus importante car ils n'ont pas la possibilité de réguler leur chaleur corporelle comme nous autres mammifères.

Eh oui, les reptiles thermorégulent grâce à la chaleur ambiante : s'il fait froid, ils sont froids et inversement !

De ce fait, le suivi des reptiles a commencé dès ce printemps et se poursuivra jusqu'au début de l'automne 2018.

Virginie a encadré Marie durant 8 semaines, stagiaire en première année de BTS de gestion et protection de la nature, et Edern, service civique, sur ce sujet.

Comment est réalisé le suivi ?

Tout d'abord il est important de savoir qu'une centaine de plaques ont été réparties sur toutes les zones favorables aux reptiles de la réserve dès le mois de février. De couleur noire, elles ont pour but d'attirer la chaleur afin d'inciter les reptiles à venir se loger dessous.

Plaque de thermorégulation placée dès février 2018 sur la réserve naturelle

Chaque plaque a été placée tout en relevant ses coordonnées GPS, c'est pourquoi il est extrêmement important de ne pas les déplacer. La position de celles-ci n'a pas été laissé au hasard, mais bien pour inviter au maximum les reptiles à venir s'y placer, ainsi une plaque bougée peut constituée une double peine :

  • Nous avons du mal à la retrouver
  • Moins de reptiles dessous du fait du dérangement

En temps normal, les plaques sont inaccessibles au public étant donné qu'elles sont placées en dehors du sentier. Cela est voulu, le but des plaques étant de noter la présence de reptiles sans les déranger. En les mettant sur un sentier ou à proximité la curiosité des passants pourraient les amener à la soulever, ce qui dérange ses occupants qui vont alors prendre la fuite et ne plus revenir (si une zone est trop souvent perturbée, ils ne vont pas l'apprécier). C'est pourquoi, seuls les membres de la réserve effectuant le suivi sont autorisés à les soulever.

Depuis le début de cette étude, cinq espèces ont été contactées : l’Orvet fragile, le Lézard des murailles, la Coronelle lisse, le Lézard vivipare et la Couleuvre à collier. Malheureusement la Vipère péliade n’a pas été trouvée. Cette espèce est très rare et en danger d'extinction dans notre région.

Lézard des murailles (femelle)
Les micro-mammifères, ici un Mulot à collier, apprécient la chaleur de ces plaques.

Les plaques ne sont qu'un des outils utilisés pour étudier ces animaux discrets. Les scientifiques de la réserve observent donc tous endroits susceptibles d'abriter des reptiles :  sur les rochers ou en dessous, dans des fourrés, dans les hautes herbes…

Il est alors important de bien regarder partout.

N'hésitez pas à nous transmettre vos observations !

 

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