De mars à octobre 2018, l’équipe de la Réserve Naturelle Nationale de la Pointe de Givet a recensé les populations de reptiles. Une centaine de plaques à reptiles ont été installées sur différents secteurs de la Réserve :
le Mont d’Haurs,
le Mont de Fromelennes,
le Terne des Marteaux,
la Roche à Wagne,
la Roche aux Chats
le Glacis Est du Fort de Charlemont
Les reptiles sont des animaux aux mœurs discrètes, difficiles à repérer. Leur suivi nécessite généralement la mise en place d’abris artificiels, qui accumulent la chaleur tout en servant d’abris. En complément, les scientifiques de la réserve observent également tous les endroits susceptibles d'abriter des reptiles : sur les rochers ou en dessous, dans des fourrés, dans les hautes herbes…
Des spécialistes se sont rendus régulièrement sur les six secteurs étudiés. 5 espèces de reptiles ont été observées sur les 12 espèces connues en Champagne-Ardenne. La Coronelle lisse, petite couleuvre totalement inoffensive pour l’Homme, est présente sur tous les sites. À noter également, la présence de la Couleuvre à collier.
Trois espèces de lézards ont été inventoriés : l’Orvet fragile (qui est un lézard sans patte et non un serpent), le Lézard des murailles, le Lézard vivipare. La Vipère péliade dont la dernière observation remonte à 2006 n’a pas été observée durant cette saison. Cette espèce est considérée comme « en danger » en Champagne-Ardenne comme chez nos voisins belges et « vulnérable » en France.
En aout-septembre, des arbres seront abattus sur le Mont d’Haurs à Givet. Loin d’être une aberration écologique, ces travaux ont pour objectif de restaurer les pelouses sèches. Ces milieux naturels rares et menacés accueillent une biodiversité exceptionnelle, véritable trésor pour le territoire.
Pourquoi des arbres vont être abattus dans la réserve naturelle ?
Nous avons eu le plaisir d’accueillir Julie Burtaux, étudiante en arts plastiques, pour une semaine de stage au sein de la Réserve Naturelle Nationale de la Pointe de Givet. Passionnée par la biodiversité et le dessin, Julie a mis à profit cette période pour contribuer activement au suivi de notre faune locale, notamment des reptiles et du Hibou Grand-Duc. Sa sensibilité artistique et son sens aigu de l’observation lui ont permis de réaliser de magnifiques croquis naturalistes, mêlant crayon et aquarelle, qui témoignent de sa passion pour la nature et l’art.